Mieux vaut tard que jamais ?

Jusque là nous avions cru comprendre que la liste de Mireille Munch "Energie et Expérience" était une liste sans étiquette (car présentée comme telle sur ses tracts), voire "éventuellement" divers droite (déclarée comme telle par la préfecture). Deux mois après le scrutin nous apprenons que les ferrierois ont élu, en réalité, une maire de CAP 21, le parti fondé par une ancienne ministre du gouvernement Juppé, Corinne Lepage. Mieux vaut tard que jamais ?

Cap

 

Courrier des lecteurs

Un de nos lecteurs nous a fait part de son désaccord suite à la réponse apportée par la mairie à la situation  des gens du voyage sur la commune. Beaucoup de mots employés dans les deux "notes aux habitants" qui se sont succédées (une en octobre, l'autre en janvier) relevaient d'un champ lexical douteux : « envahissement », « combat », « occupation sauvage », « phénomène migratoire des gens du voyage », qui « nous frappe de plein fouet », etc. 
Notre lecteur se demande si la missive municipale n'était pas plus guidée par des visées clientélistes sur la droite de l'échiquier politique que par la nécessité de traiter dignement et humainement des situations difficiles à vivre pour les intéressés.
Albert Camus disait : « Mal nommer les choses c'est rajouter à la misère du monde ».  Et avec des propos comme « Nous ne devons donc rien à personne », il n'est pas certain que la municipalité ait une pleine conscience de ce que dicte l'intérêt général.

Bussy : Air Liquide à l'arrêt pour l'emploi

En novembre dernier les salariés de Cryopal (filiale d'Air Liquide) bloquaient l'usine de Bussy-Saint-Georges. À l'appel de la CGT ils ont décidé, par ce mouvement, de dénoncer leurs conditions de travail. En effet la direction leur impose une journée de chômage technique par semaine en raison d'une prétendue baisse d'activité.

al site

Cette période de chômage technique est pour l'instant de 3 mois mais les employés sont très inquiets pour leur avenir à long et moyen terme. Le site est passé de 110 employés il y a quelques années à 88 aujourd'hui. En compensation de leur journée chômée, les travailleurs perçoivent une indemnité qui ne couvre pas la totalité de leur salaire. Cette indemnité est versée grâce à un fond public. S'il n'est pas choquant que l'État vienne au secours de l'emploi, encore faudrait-il être sûr qu'Air Liquide rencontre effectivement des difficultés financières que le groupe ne peut pas surmonter sur ses fonds propres. Or, on peut légitimement en douter. L'Union Départementale CGT rappelle que le bénéfice net du groupe s'élevait à 752 millions d'euros au 1er trimestre 2013. L'entreprise se vante par ailleurs sur son site internet d'une progression régulière des dividendes versés aux actionnaires de 10% par an depuis 30 ans. 

Le PDG d'Air Liquide, Benoit Potier, 16ème au palmarès des patrons les mieux payés de France, voit ses rétributions augmenter régulièrement depuis 5 ans. L'entreprise dispose donc de fonds suffisants. Elle a sciemment négligé d'investir sur le site de Bussy, préférant miser sur des sites à moindre coûts salariaux en Europe de l'Est. L'État finance donc la stratégie d'accumulation des profits d'Air liquide et de destruction de l'emploi industriel français.

22 novembre 2013 à Ferrières-en-Brie

Le Canard Forgeron faisait son cinéma vendredi 22/11 à Ferrières-en-Brie : une belle soirée autour de l'Union Européenne.

Après la diffusion du film Spleen Européen (dont voici la bande-annonce), le débat attendu avec Eric Coquerel et François Denord tint toutes ses promesses...

salle des fêtes de Ferrières

Spleen Européen, la bande annonce

Une projection en avant-première aura lieu le 22 novembre 2013 à la salle des Fêtes de Ferrières-en-Brie (77), en présence de François Denord (sociologue), et Éric Coquerel (secrétaire national du Parti de Gauche). Entrée libre et gratuite.

Retrouvez toutes les infos sur le film ici.

Le 22 novembre à Ferrières!

europe

Une avenue Thiers à Ozoir!

avenue ThiersUne des avenues d'Ozoir-la-Ferrière est baptisée du nom du bourreau de la Commune, Adolphe Thiers. Celui-ci détient un bien triste palmarès. D'abord la répression sanglante de la révolte des canuts lyonnais (travailleurs de la soie), qui se traduisit par 600 morts et 10 000 arrestations. Mais également l’écrasement de la Commune de Paris. Le Canard Forgeron a donc demandé solennellement au maire d'Ozoir-la-Ferrière Jean-François Onéto, d’apposer une plaque sur cette avenue rappelant ses terribles responsabilités, afin que Thiers ne soit pas confondu avec les grand hommes et femmes qui habituellement nomment nos rues. Le Canard s'est même permis de suggérer à Monsieur Onéto le nom de Zéphyrin Camélinat, héros communard, qui a travaillé quelques temps à Ozoir dans les champs de betteraves, si à l'avenir quelques nouveaux squares ou boulevards venaient à sortir de terre...

Projet à Ferrières

La Mairie envisage d'installer de nouveaux Jardins Familiaux , ru de la Brosse, en face de l'ancienne usine BLM. Le terrain d'environ 10000 m2 appartient à AEV (Ville de Paris), qui le laisserait gracieusement via un bail amphythéotique de 40 ans. Le projet actuel intègre une soixantaine de parcelles de 100 à 120 m2, dont des parcelles pédagogiques...

Petite histoire des jardins ouvriers

L'entrée des jardins familiaux de Ferrières

Avec le retour du printemps, celles et ceux qui ont la chance d'avoir un petit terrain redécouvrent les plaisirs du jardinage. Pour certains, l'association des jardins familiaux de Ferrières offre la possibilité de goûter aux joies du binage à moindre frais. L'occasion pour le Canard Forgeron de revenir sur l'histoire de ces lieux de loisirs, de détente, mais aussi de chaleur humaine.

L'histoire de ces jardins est très liée à l'industrialisation. Les premiers apparaissent en Angleterre vers 1820. Ils sont présentés comme un remède à la misère de la classe ouvrière. En effet, le premier âge du capitalisme, sauvage et brutal, amène dans les villes des masses de travailleurs misèreux. « Tout ouvrier, même le meilleur, est constamment exposé à la disette » disait Engels des ouvriers anglais, en 1845. En France, la situation est la même et à la fin du XIXème siècle l'initiative des jardins ouvriers viendra d'un prêtre, l'abbé Lemire, qui créera la « Ligue Française du coin de Terre et du Foyer ».

Cette association essaimera des jardins ouvriers dans toute la France. D'après Lemire, le jardin est le moyen de détourner l'ouvrier de la débauche, de lui assurer un complément de revenu, mais aussi de l'éloigner des thèses socialistes et d'éviter toute rébellion envers le patronat. Pendant que l'ouvrier cultive son lopin de terre, il ne fait ni la grève, ni la révolution. « Enraciner les français à la terre bienfaisante, à la famille humaine, arracher les ouvriers au prolétariat qui les guette et les pourrit » disait-il.

Le patronat reprendra l'idée de ces jardins ouvriers comme outil paternaliste d'encadrement de la classe ouvrière. Nous en avons un exemple tout proche avec la cité Menier de Noisiel, où tous les logements ouvriers ont été conçus avec un jardin attenant. L'historien Alain Dewerpe le relève ironiquement : « Et quand après quelques mots échangés, ils [patrons et ouvriers] auront fait connaissance sur le terrain neutre des jardins ouvriers, quand son chef lui tendra la main, l'ouvrier sera prêt à lui tendre les bras. » 

Un jardin à Ferrières

Depuis les années 50, les jardins ne sont plus « ouvriers » mais « familiaux », et à Ferrières, aujourd'hui, on s'y retrouve principalement pour s'adonner au plaisir potager et tisser du lien social...

Le Canard Forgeron au « Pays des Soviets »

Tintin au pays des Soviets, le premier album d'Hergé est sorti en 1930. La BD est ouvertement anticommuniste, alors que son auteur n'était jamais allé en Russie. Tandis que le Front de Gauche est sans cesse taxé d'irresponsabilité ou d'extrémisme, le Canard Forgeron, lui, s'est rendu dans la plus proche ville gérée par un maire communiste : Roissy-en-Brie. Sur place, on s'aperçoit vite que les 22500 habitants de la ville ne sont pas d'affreux bolcheviks mangeurs d'enfants, le couteau entre les dents. En fait, en 5 ans, la ville change, attire de nouveaux habitants, la création d'entreprises y a explosé (multiplication par 3), la délinquance a baissé (sans aucune caméra de vidéo surveillance), et il n'y a eu aucune  hausse d'impôts... Sylvie Fuchs est la maire de Roissy-en-Brie, élue à la surprise générale en 2008. Avec son équipe, malgré un budget restreint (faute de ressources), elle a révolutionné un certain nombre de pratiques. Le Canard Forgeron l'a rencontrée pour un entretien... 

Sylvie Fuchs, maire de Roissy-en-Brie

Le Canard Forgeron : Quelles sont les principales réalisations de votre mandat?

Sylvie Fuchs : Nous nous sommes attaché à développer les services rendus à la population, en  élargissant les horaires d'ouverture de la mairie par exemple. Ou en en créant de nouveaux. Nous avons aussi créé un service « action économique », pour dynamiser l'activité économique, la création d'entreprise. Résultat, le nombre d'entreprises... , la vacance des locaux commerciaux et industriels a baissé de manière spectaculaire : le taux de remplissage est passé de 60 à 87.7% ! Et ce n’est pas fini : de grandes enseignes vont bientôt venir s’installer sur la zone de Roissy Sud. Nous avons mené une politique de démocratisation d'accès à la culture vraiment ambitieuse : création d'un service Jeunesse, création d'une très belle bibliothèque municipale, gratuite pour les habitants, mise en place d'une saison culturelle, création du Festival du Polar et de Roissy-en-Vacances, pour ne citer que les plus emblématiques. Enfin, outre la nécessaire réhabilitation d'une grande partie du patrimoine municipal, il y a eu de nombreux travaux d'entretien de voirie : déjà 3 fois plus que sous la précédente mandature ! Le tout avec un souci constant des aspects environnementaux : installation de plusieurs chaudières à bois, de puits canadiens, travail sur les liaisons douces, adaptation de la luminosité de l'éclairage public, etc. Aujourd'hui, nous construisons le gymnase que les associations sportives de la ville avec qui nous avons travaillé l'ensemble du projet, attendaient. 


CF : Comment réaliser ces dépenses? Vous avez dû vous endetter?  

SF : Non! Au contraire, nous avons même réussi à réduire l'endettement de la commune. En fait, nous considérons que chaque euro dépensé doit être socialement utile. Il ne s'agit pas de couper brutalement dans la dépense publique en supprimant des services publics utiles à la population, mais plutôt de rationaliser, d'optimiser le fonctionnement des services. Par exemple le budget communication a été réduit de 20% en revoyant les contrats d'impression dispendieux signés avant notre arrivée. Et lorsqu'on veut être rationnel, on se rend compte qu'un certain nombre de services sont mieux gérés lorsqu'ils sont municipalisés ou mis en régie que lorsqu'ils sont confiés au privé. Par exemple, le service de restauration scolaire a été confié au SIRESCO, un syndicat intercommunal. Non seulement les coûts ont baissé, mais la qualité des repas s'en est vu améliorée! 

Roissy-en-Brie

 

CF : C'est ainsi que vous menez une gestion de gauche? 

SF : Pas uniquement. Certes, le retour au public permet souvent de faire des économies et de gagner en qualité. Par exemple nous étudions avec notre communauté d'agglomération la possibilité de faire passer en régie les services eaux et assainissement. Autre exemple : sur le logement, nous avons re-municipalisé le service. Et nous avons d'autres leviers : nous tâchons de garder la maîtrise des fonciers et de ne pas laisser le terrain aux mains des promoteurs. Et nous avons agi auprès des bailleurs sociaux pour la réhabilitation de leurs parcs de logements sociaux : les factures d'énergies et donc les charges des locataires devraient baisser, et les loyers n'augmenteront pas. Le cadre de vie s'améliore, mais cela n'efface pas la crise. Une gestion de gauche en ce moment, c'est aussi affronter la crise. 

CF : Mais la commune n'a pas les compétences pour intervenir sur les politiques de l'emploi... Comment gérer cette crise ?

SF : Nous faisons de notre mieux. Outre les création d'emplois, nous essayons d'aider les gens à affronter notre époque. En augmentant chaque année le budget du Centre Communal d'Action Sociale, en intégrant des clauses éthiques, environnementales mais aussi sociales dans les marchés publics, en généralisant le principe du quotient familial (pour le Conservatoire de musique, par exemple).  

CF : Et la citoyenneté ? 

SF : Nous avons créé un service citoyenneté et vie associative, mis en place des permanences en mairie pour rencontrer les citoyens. Mais surtout, nous avons instauré une réelle démarche de démocratie participative . Dès la première année de notre mandat, nous avons organisé une grande réunion publique pour tous les roisséens : « Le Grand Remue-Méninges ». Devant le succès incroyable de la méthode (500 personnes ont participé), nous avons réitéré fréquemment et périodiquement : assises thématiques, réunions de quartier... Cette méthode de concertation est extrêmement appréciée. C'est aussi comme cela qu'on redonne le pouvoir au citoyen !

La crèche de Ferrières

Une subvention sera-t-elle accordée à la Maison Kangourou ? Concerne-t-elle l'investissement ou le fonctionnement de la future crèche ? Et si c'est le cas, quel en sera le montant ? Quelles seront les conditions d'attribution des places ? Autant de questions que posait le dernier numéro du Canard Forgeron. La mairie nous renvoya au bulletin municipal, mais malheureusement, force est de constater que les réponses n'y figurent pas.

L'antenne relais de Ferrières : 1,57 V/m

mesure-antenne1,57 V/m (volt par mètre : c'est l'unité de mesure de la force d'un champ électrique) : c'est le résultat de la mesure effectuée sur l'antenne relais de Ferrières à la demande et en présence du Canard Forgeron. Les mesures (effectuées un après-midi) indiquent donc un seuil d'exposition maximale de 1,75 V/m, très en deçà du maximum autorisé par les réglementations actuelles.

On ne pourra s'empêcher de remarquer que cette quantité d'émission aurait été interdite en Autriche par exemple. En effet, le seuil y est fixé à 0,6 V/m, conformément à ce que préconise l'association Robin des toits... et le Conseil de l'Europe (résolution 1815).

 

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Le collectif santé Marne-la-Vallée

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Une assemblée citoyenne du Front de Gauche s’est tenue jeudi 10 janvier à Torcy avec près d’une quarantaine de participants, sur le thème du nouvel Hôpital de Jossigny et des politiques de santé publiques s’inscrivant dans la poursuite de la RGPP (révision générale des politiques publiques) et de la réforme Bachelot, qui conduit notamment à la casse de l’hôpital public.

Au vu de la privatisation du service de radiothérapie et de nombreuses prestations de l'hôpital (parking payant, restauration…), d’une offre de soin publique insuffisante (bloc opératoire de nuit ouvert un jour sur deux, capacité d’accueil sous-dimensionnée) et d'un manque de moyens grandissant (réduction drastique du personnel, restrictions majeures des coûts de fonctionnement, mutualisation des locaux...), de nombreux participants ont exprimé la nécessité de relancer le collectif santé de Marne-La-Vallée initialement organisé autour de la défense de l’hôpital de Lagny, et d’y participer.

Le collectif tient un blog où sont collectées toutes les informations sur les actions menées à Marne-la-Vallée :

http://collectifsantemlv.wordpress.com

Hôpital de Jossigny : l'épopée d'une Ferrieroise

Dimanche 16 décembre 2012 en soirée, une Ferriéroise de 70 ans faisait un AVC. Transportée par les pompiers, elle est orientée vers les urgences de l'Hôpital de Jossigny. Prise en charge, elle y est traitée, mais doit être gardée à l'hôpital pour des soins. Problème : il n'y a que 10 lits, et aucun n'est disponible. Elle va devoir attendre, sur un chariot, dans une salle, jusqu'à 17h le lendemain. Après ces 24h passées à Jossigny, on lui trouve un lit à l'Hôpital Privé de Marne-la-Vallée, à Bry-sur-Marne, où elle est transférée en ambulance. Le lendemain, elle doit passer une IRM, mais l'Hôpital de Bry n'est pas équipé, et elle est donc transférée au Perreux-sur-Marne, toujours en ambulance. Elle reviendra à Bry-sur-Marne, le temps d'apprendre son transfert pour l'Hôpital de la Pitié-Salpétrière et son service de neurologie, où elle restera 4 jours...

manif-jossigny

Elle va mieux aujourd'hui, fort heureusement. Mais ce qu'illustrent les pérégrinations médicales hivernales de cette Ferriéroise, c'est qu'à force de vouloir faire des économies partout, la qualité de notre système de santé se détériore gravement. En une semaine : 4 établissements de soins différents dans 4 départements et autant de transferts en ambulance.

Dans le domaine de la santé, peut-être plus qu'ailleurs, on se rend immédiatement compte de la manière dont les politiques d'économie de bouts de chandelles ont un impact direct sur la vie des gens. N'aurait-il pas été plus logique que soit prévu à Jossigny un nombre de lits suffisant pour accueillir et soigner notre Ferriéroise?

Tous châtelains ?

Depuis le 21 décembre 2012, Ferrières-en-Brie est devenue propriétaire du château suite à une donation du baron de Rotschild à la commune. Cette nouvelle présentée comme particulièrement réjouissante tant sur le plan économique que culturel l'est elle vraiment ?

Il est tout d'abord légitime de se questionner sur les coûts d'entretien d'un tel bâtiment et ses dépendances : toiture, chauffage, entretien du parc... Est-ce réellement supportable pour une commune de 2150 habitants ? Inquiétude d'autant plus fondée que la chancellerie des universités, qui avait accepté une donation du château par la famille Rotschild en 1976, a affirmé que « le château coûte beaucoup trop cher ». Propos confirmés par Edouard de Rotschild dans un article du Parisien du 6 octobre 2012 : « Les universités de Paris ne souhaitent plus dépenser les sommes d’entretien nécessaires ».

caricature

 

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Accord sur la flexisécurité : reportage à l'Assemblée Citoyenne de Torcy

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Laurence Parisot souhaitait que cet accord signés entre le MEDEF et quelques syndicats soit ratifié au plus vite par le Parlement. Elle a même parlé d'accord "historique". Curieux de connaître les raisons de cette euphorie, peu habituelle pour la patronne du Medef, les membres de l'Assemblée Citoyenne du Front de Gauche du canton de Torcy ont décidé de plancher sur ce fameux accord sur la "sécurisation de l'emploi". Signé en janvier entre le gouvernement et 3 organisations syndicales, la CFDT, la CGC et la CFTC, il sera débattu en avril au Parlement. Il faut noter cependant que la CGT, FO et SUD (syndicats majoritaires) ont refusé de signer.

Afin de vérifier s'il fallait vraiment se hâter de légiférer, les membres de l'Assemblée ont épluché le texte. Voila concrètement ce que l'on fait dans une Assemblée Citoyenne du Front de Gauche : on s'empare collectivement des questions de société. On dissèque, discute, échange, sans préjugé, en ayant confiance dans l'intelligence collective pour construire une pensée et se forger une opinion. Ces réunions ont lieu chaque premier jeudi du mois à Torcy, sont gratuites et ouvertes à toutes et tous. Le constat de cette Assemblée Citoyenne : ce texte programme et organise la dégradation des conditions de travail et ne sécurise que le patronat en facilitant les procédures de licenciement, en limitant les recours possible des salariés et en affaiblissant le CDI (contrat à durée indéterminée). On comprend mieux dès lors l'empressement de Mme Parisot.

AYRAULT PARISOT

Pour aller plus loin :

une conférence de Gérard Filoche

un article de Rue 89

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