Interview de Didier Daeninckx
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- Publié le 11 octobre 2013
3 questions à Claudine Rey
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- Catégorie : Entretiens
- Publié le 11 octobre 2013
Quel est l'objectif de l'association des amis de la Commune? Quelles sont vos actions?
Nous devons faire connaitre les 72 jours de l’histoire de la Commune de Paris sur laquelle pèse encore une chape de plomb, et rappeler les idéaux des communards qui se sont traduits par de nombreuses propositions pour la justice sociale et la démocratie. Pour cela nous proposons des conférences, des expositions, des promenades dans Paris sur les lieux historiques de ce moment de l’Histoire. Nous organisons des voyages comme par exemple sur les traces de Courbet. Nous éditons des brochures qui montrent, à travers l’actualité, la modernité de la Commune. Nous entreprenons de faire sortir de l’ombre les communard(e)s (plaques des élus dans les mairies, édition d’un dictionnaire des oubliées de l’histoire, commémorations le 18 mars premier jour de la commune, et fin mai hommage au Mur des Fédérés)
Quelle place occupe selon vous la Commune dans l'histoire de France?
La Commune occupe dans l’histoire de notre pays une place prédominante cependant cela ne se reflète aucunement dans les manuels scolaires. Pourtant grâce à l’engagement des communard(e)s, nous sommes en République. De plus, la commune est à l’origine d’une politique sociale très progressiste. La réaction a voulu gommer tout cela dans une répression féroce, mais la volonté populaire a imposé plus tard certaines mesures sociales avancées par la Commune, notamment la séparation des églises et de l’État, la scolarité pour les filles comme pour les garçons, etc.
Parmi l’œuvre de la Commune, existe t-il des avancées ou des conquêtes aujourd'hui inappliquées, qui vous semblent indispensables au temps présent?
Il en existe beaucoup. La plus importante à mon sens, et qui conditionne toutes les autres, c’est la démocratie : Le pouvoir du peuple par le peuple et pour le peuple. Parmi les mesures non appliquées et sur lesquelles la Commune avait commencé à travailler, il y a bien évidemment l’égalité homme–femme, (écart aujourd’hui de 23%) ! Pour le droit au travail, la Commune a su aussi réquisitionner les ateliers abandonnés par les patrons voyous de l’époque, réduire l’écart dans la fourchette des salaires et inventer le SMIC !
Claudine Rey est Présidente d’honneur de l'association des Amis de la Commune de Paris.
Elle est l'auteure, avec Annie Gayat et Sylvie Pépino d'un Petit Dictionnaire des femmes de la Commune, aux Editions Le bruit des autres
Les onze massacrés de la forêt de Ferrières
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- Catégorie : Evénements
- Publié le 14 septembre 2014
25 août 1944
Il y a soixante-dix ans, Paris se libérait, grâce aux FFI du Colonel Rol-Tanguy, entre autres, et à la 2eme DB du Général Leclerc. Les Américains étaient à Melun. De partout les Allemands reculaient. Leur retraite les faisaient passer par nos forêts de Seine-et-Marne.
Dix jeunes Français, pour éviter le STO (Service du Travail Obligatoire, en Allemagne), étaient embauchés pour le bûcheronnage en forêt mais, en même temps, faisaient partie du groupe de Résistance Les Corps-Francs « Vengeance » de Tournan-en-Brie.
Ce jour-là, ils se trouvent, dans la matinée, dans la maison forestière de la Bretèche d'Hermière chez le garde des Eaux et Forêts, Jambois, lequel est parti chercher du ravitaillement à Favières car les dix ont reçu des instructions de leur commandant de maquis, en l'occurrence le capitaine Vandair. Auparavant ils auraient fait quelques Allemands prisonniers mais l'un d'eux se serait évadé, donnant l'alerte aux nazis qui pullulaient dans la forêt.
Au moment où les Allemands cernent la maison, Jambois roule à bicyclette sur le chemin du retour, avec le pain destiné à son groupe. Informé des événements avant son arrivée, il n'hésite pas à pénétrer chez lui pour retrouver ses camarades avec la volonté de discuter avec l'ennemi et de sauver l'équipe dont il est l'aîné. Vain espoir car tôt après il est, avec les autres, chargé dans un camion et emmené vers une destination inconnue…
A treize heures, des habitants du village La Route, près de Villeneuve-St-Denis entendent des détonations venant du Nord.
Dès le 27 août, après la libération de Villeneuve-St-Denis, une battue est entreprise avec le concours des Forces Françaises de l'Intérieur, de préposés forestiers et d'hommes dévoués des communes voisines.
On découvre enfin la fosse que les nazis ont fait creuser par les victimes, avant de les massacrer sauvagement, à l'endroit même où la stèle s'élève aujourd'hui.
Vers 15h, le 28 août, la fosse est ouverte. Les corps sont identifiés en présence du maire de Villeneuve-St-Denis et de nombreux témoins. Ils sont alors transportés à Tournan où ils sont inhumés au cours de solennelles obsèques, le 30 août, en présence des familles hâtivement prévenues.
Parmi les onze victimes figure Claude Kieffer, fils du commandant Philippe Kieffer, chef du commando de 177 Français qui débarquèrent à « Sword Beach » (Ouistréham), en Normandie, le 6 juin 1944, à l'aube, en première vague. Le commandant apprendra la mort tragique de son fils alors que la blessure qu'il a reçue lors de l'assaut s'est transformée en gangrène.
RD
Sources :
- M. le Maire de Villeneuve-St-Denis, Gérard Debout, que nous remercions.
- L'allocution prononcée par le conservateur des Eaux et Forêts à Paris, le 10 novembre 1945 à l'inauguration du monument érigé sur la commune de Villeneuve-Saint-Denis.
Des ressources sur la Commune
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- Publié le 12 octobre 2013
Voilà 13 excellentes vidéos sur la commune de Henri Guillemin :
Vous trouverez quantité d'informations auprès de l'Association des amis de la commune : http://www.commune1871.org
L'entrevue de Ferrières : Décortiquons
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- Publié le 11 octobre 2013
La guerre de 1870 est un conflit largement méconnu. Bismarck, le chancelier allemand, a réussi à piéger Napoléon III et à l'entraîner dans une guerre presque perdue d'avance. La Prusse a besoin d'une guerre pour renforcer son unité. Pour cela Bismarck déforme volontairement un courrier diplomatique, la dépêche de Ems, afin d'humilier et provoquer Napoléon III. Le 19 juillet 1870, Napoléon III déclare la guerre, et engage 380 000 hommes dans le conflit contre 650 000 pour la Prusse. La déroute est immédiate. Un mois et demi après, Napoléon III est capturé à Sedan. En janvier 1871 la guerre est perdue.
Le 2 septembre 1870 l'empereur français capitule à Sedan, ce qui entraîne la chute de son régime, le Second Empire et la naissance de la IIIème République. Pendant un temps, cette toute jeune république, incarnée par Gambetta, Jules Ferry ou Jules Favre, va décider de continuer la lutte. Mais l'armée française n'arrive pas à reprendre le dessus, Paris est assiégé dès le 19 septembre. Toute la partie est de l'île de France est aux mains des prussiens. Ferrières est en zone occupée et le château devient le siège de l’État Major prussien. Bismarck, le chancelier du Kaiser Guillaume I, s'y installe. Durant les 4 mois du siège, les parisiens feront preuve d'un esprit de résistance remarquable, malgré le froid, les épidémies qui se déclarent et les pénuries alimentaires (on sert du rat dans les restaurants, ainsi que des animaux des zoos). Jules Favre, alors même qu'il affirmait avec toute la force de son éloquence, qu'il ne céderait « pas un pouce de nos territoires, pas une pierre de nos forteresse », tente secrètement de quitter Paris, pour rejoindre Bismarck à Ferrières, afin de négocier la fin des combats. Cette entrevue, restée dans l'histoire sous le nom d'entrevue de Ferrières, sera calamiteuse. Favre n'obtient pas la moindre concession de la part de Bismarck. Sans aucune compétence diplomatique, il signera par la suite le traité de paix, auquel Bismarck imposera toutes les conditions : perte de l'Alsace – Lorraine, indemnité de guerre de 5 milliards de francs or.
La Commune stoppée par un bain de sang
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- Publié le 11 octobre 2013
« Le souvenir des martyrs de la Commune est conservé pieusement dans le grand cœur de la classe ouvrière» disait Marx. En effet de nombreux communards sont morts en martyrs lors de la Semaine Sanglante, qui débuta avec l’entrée des troupes versaillaises dans Paris le 21 mai. 147 fédérés, combattants de la Commune, furent fusillés au pied d'un mur du cimetierre du Père Lachaise et jetés dans une fosse. On évoque, selon les sources, de 8000 à 20000 exécutions sommaires par les troupes versaillaises. De nombreux communards furent par la suite déportés.
Avec le concours des ennemis d'hier (les Prussiens), le gouvernement français réprimera violemment la Commune. Favre, peu de temps après avoir piteusement quitté Ferrières dira des communards : « ce qui se dresse à présent contre nous dans Paris, c'est un orage des bas fonds, le soulèvement de cette race matérialiste, ces êtres qu'anime je ne sais quel idéal sanglant et rapace. Devant un pareil opprobre infligé à la civilisation l'obligation s'impose à notre conscience, l'obligation d'entrer dans une voie énergique, faire justice à ces misérables ». Ce sera fait lors de la semaine sanglante de mai 1871. 20000 communards furent tués par l'armée versaillaise sur 36000 communards arrêtés, 4500 sont emprisonnés, 7500 sont déportés (principalement en Nouvelle-Calédonie), dont la célèbre Louise Michel.
Ferrières et le ballon Daguerre
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- Publié le 11 octobre 2013
Dès septembre 1870 débute le siège de Paris par les Prussiens. Avec 180 000 hommes, les Prussiens réussirent à encercler une ville de 2 millions d'habitants. Pendant plus de 4 mois les parisiens sont isolés. Pour sa défense, la capitale dispose d'une armée hétérogène, mal équipée et désorganisée, composée de marins et de gardes nationaux tous placés sous les ordres du général Trochu. Bismarck décide d'éviter d'exposer ses troupes dans un combat de rues. Il compte sur la lassitude et la faim pour obtenir la capitulation de Paris, qu'il obtiendra finalement le 28 janvier 1871.
L'interview imaginaire de notre voisin communard, Eugène Varlin
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- Publié le 11 octobre 2013
Le 4 septembre 1870, la France toujours en guerre, proclame la III République. Après l'armistice, Thiers, alors chef du gouvernement envoie des troupes pour désarmer Paris. Or les parisiens majoritairement républicains, ne font pas confiance à l'Assemblée nouvellement élue dominée par des royalistes. Ils refusent de céder leurs armes, c'est le début de la Commune. Thiers quitte Paris. La Commune va administrer la capitale jusqu’au 20 mai 1871. Son action législatrice est considérable, de nombreuses mesures d’avant-garde sont prises et appliquées : séparation des Églises et de l’État, réquisition des logements vacants, liberté de la presse...
Le Canard Forgeron : Bonjour Eugène, peux tu nous raconter d'où tu viens ? Quelles sont tes origines ?
Eugène Varlin : Je suis né le 5 octobre 1839 près de Claye Souilly dans une famille pauvre. Mon père était journalier agricole, ma mère femme au foyer. Mon grand père s'est beaucoup occupé de moi et ses récits de la Révolution de 1848 à laquelle il a participé ont bercé mon enfance. Grâce à mon oncle je suis devenu ouvrier relieur. J'ai toujours attaché beaucoup d'importance à l'instruction. C'est pour moi un élément essentiel de l' émancipation de la classe ouvrière . Après mon apprentissage j'ai d'ailleurs repris des études. On m'y a enseigné la géométrie, la mécanique, la comptabilité. Plus tard je me suis même mis au latin.
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Mieux vaut tard que jamais ?
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- Publié le 19 mai 2014
Jusque là nous avions cru comprendre que la liste de Mireille Munch "Energie et Expérience" était une liste sans étiquette (car présentée comme telle sur ses tracts), voire "éventuellement" divers droite (déclarée comme telle par la préfecture). Deux mois après le scrutin nous apprenons que les ferrierois ont élu, en réalité, une maire de CAP 21, le parti fondé par une ancienne ministre du gouvernement Juppé, Corinne Lepage. Mieux vaut tard que jamais ?
Courrier des lecteurs
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- Catégorie : Vie locale
- Publié le 20 février 2014
Un de nos lecteurs nous a fait part de son désaccord suite à la réponse apportée par la mairie à la situation des gens du voyage sur la commune. Beaucoup de mots employés dans les deux "notes aux habitants" qui se sont succédées (une en octobre, l'autre en janvier) relevaient d'un champ lexical douteux : « envahissement », « combat », « occupation sauvage », « phénomène migratoire des gens du voyage », qui « nous frappe de plein fouet », etc.
Notre lecteur se demande si la missive municipale n'était pas plus guidée par des visées clientélistes sur la droite de l'échiquier politique que par la nécessité de traiter dignement et humainement des situations difficiles à vivre pour les intéressés.
Albert Camus disait : « Mal nommer les choses c'est rajouter à la misère du monde ». Et avec des propos comme « Nous ne devons donc rien à personne », il n'est pas certain que la municipalité ait une pleine conscience de ce que dicte l'intérêt général.
Bussy : Air Liquide à l'arrêt pour l'emploi
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- Publié le 20 février 2014
En novembre dernier les salariés de Cryopal (filiale d'Air Liquide) bloquaient l'usine de Bussy-Saint-Georges. À l'appel de la CGT ils ont décidé, par ce mouvement, de dénoncer leurs conditions de travail. En effet la direction leur impose une journée de chômage technique par semaine en raison d'une prétendue baisse d'activité.
Cette période de chômage technique est pour l'instant de 3 mois mais les employés sont très inquiets pour leur avenir à long et moyen terme. Le site est passé de 110 employés il y a quelques années à 88 aujourd'hui. En compensation de leur journée chômée, les travailleurs perçoivent une indemnité qui ne couvre pas la totalité de leur salaire. Cette indemnité est versée grâce à un fond public. S'il n'est pas choquant que l'État vienne au secours de l'emploi, encore faudrait-il être sûr qu'Air Liquide rencontre effectivement des difficultés financières que le groupe ne peut pas surmonter sur ses fonds propres. Or, on peut légitimement en douter. L'Union Départementale CGT rappelle que le bénéfice net du groupe s'élevait à 752 millions d'euros au 1er trimestre 2013. L'entreprise se vante par ailleurs sur son site internet d'une progression régulière des dividendes versés aux actionnaires de 10% par an depuis 30 ans.
Le PDG d'Air Liquide, Benoit Potier, 16ème au palmarès des patrons les mieux payés de France, voit ses rétributions augmenter régulièrement depuis 5 ans. L'entreprise dispose donc de fonds suffisants. Elle a sciemment négligé d'investir sur le site de Bussy, préférant miser sur des sites à moindre coûts salariaux en Europe de l'Est. L'État finance donc la stratégie d'accumulation des profits d'Air liquide et de destruction de l'emploi industriel français.
22 novembre 2013 à Ferrières-en-Brie
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- Publié le 23 novembre 2013
Le Canard Forgeron faisait son cinéma vendredi 22/11 à Ferrières-en-Brie : une belle soirée autour de l'Union Européenne.
Salle bondée à Ferrieres-en-brie (77) pour l'avant première de "spleen européen" remarquable documentaire utile avant les élections
— coquerel eric (@ericcoquerel) 22 Novembre 2013
Un grand moment d'éducation populaire sur les enjeux de l'Europe néo libéral avec Éric Coquerel au meeting film spleen européen 120personnes
— christian rodriguez (@christianpdg) 22 Novembre 2013
Viens de visionner le film le Spleen européen très bien réalisé et assiste au débat François Denord et @ericcoquerel pic.twitter.com/t1wwmKNMKl
— Pascale PRIGENT (@pascaleprigent) 22 Novembre 2013
Après la diffusion du film Spleen Européen (dont voici la bande-annonce), le débat attendu avec Eric Coquerel et François Denord tint toutes ses promesses...
Spleen Européen, la bande annonce
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- Publié le 5 novembre 2013
Une projection en avant-première aura lieu le 22 novembre 2013 à la salle des Fêtes de Ferrières-en-Brie (77), en présence de François Denord (sociologue), et Éric Coquerel (secrétaire national du Parti de Gauche). Entrée libre et gratuite.
Retrouvez toutes les infos sur le film ici.
Le 22 novembre à Ferrières!
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- Publié le 13 octobre 2013
Une avenue Thiers à Ozoir!
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- Publié le 11 octobre 2013
Une des avenues d'Ozoir-la-Ferrière est baptisée du nom du bourreau de la Commune, Adolphe Thiers. Celui-ci détient un bien triste palmarès. D'abord la répression sanglante de la révolte des canuts lyonnais (travailleurs de la soie), qui se traduisit par 600 morts et 10 000 arrestations. Mais également l’écrasement de la Commune de Paris. Le Canard Forgeron a donc demandé solennellement au maire d'Ozoir-la-Ferrière Jean-François Onéto, d’apposer une plaque sur cette avenue rappelant ses terribles responsabilités, afin que Thiers ne soit pas confondu avec les grand hommes et femmes qui habituellement nomment nos rues. Le Canard s'est même permis de suggérer à Monsieur Onéto le nom de Zéphyrin Camélinat, héros communard, qui a travaillé quelques temps à Ozoir dans les champs de betteraves, si à l'avenir quelques nouveaux squares ou boulevards venaient à sortir de terre...
Loi travail : mobilisation générale !
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- Publié le 30 mars 2016
Le Code du travail naît en 1910 après l’horreur de Courrières, dans le Pas-de-Calais. En 1906, 1 099 mineurs perdent la vie au fond des puits de mine. Le patron exige alors que le travail reprenne immédiatement. Il stoppe la recherche des victimes. Et puis, douze jours plus tard, 14 survivants enfouis réapparaissent. L’émotion est immense. Elle force à créer le ministère du Travail pour que ce ministère échappe aux diktats des employeurs et au ministère de l’Économie.
C'est ce code que la loi Myriam El Khomi veut démanteler :
- Fini les 35 heures, les heures supplémentaires seront compensées et non plus majorées : on travaillera plus pour gagner moins.
- Il sera possible de travailler 12 heures par jour par « simple accord ».
- 3 CDD de suite seront autorisés au lieu de 2.
- Payer à la tâche sans référence au Smic ne sera plus interdit.
- Le patron décidera quand commence la semaine, de sorte qu’il évitera la majoration du dimanche (les femmes seront les plus pénalisées).
- Si ses profits et dividendes baissent, l’employeur pourra modifier les horaires à la hausse et sur une année les rémunérations à la baisse. La loi Warzmann l’autorisait pour un an, la loi Sapin plus encore, la loi El Khomri abaisse les possibilités pour les salariés de le contester.
- La médecine du travail, les prud’hommes, l’indépendance de l’inspection du travail, les institutions représentatives du personnel sont laminés.
- Les licencieurs abusifs verront leurs con-damnations baisser. etc. etc.
Heureusement une mobilisation impressionnante a déjà fait reculer l’exécutif, qui le 14 mars, présentait aux syndicats sa nouvelle mouture. Valls annonce notamment un meilleur encadrement des licenciements économiques de "complaisance", et revient sur les indemnités prud’homales, qui ne seraient plus plafonnées mais simplement indiquées à titre informatif.
Et maintenant ?
Il est temps d'obtenir la séparation du Medef et de l'Etat ! Contre la loi travail, signez la pétition, si ce n'est déjà fait sur loitravail.lol comme plus d'1,2 millions de personnes l'ont déjà fait. Vous y retrouverez beaucoup d'informations très utiles pour comprendre les dangers de la loi Travail. Le 31 mars, une grande manifestation est organisée, à l'appel de différents mouvements syndicaux et autres. Il s'agit de dire "ça suffit !" à l'exécutif, et d'appeler à un nouveau modèle de société. Départ groupé depuis Ferrières, prenez contact avec le Canard Forgeron.
Et ensuite, pourquoi pas occuper la Place de la République ?