La gauche en 1936 : le Front Populaire

Le Front Populaire (1936-1938) est une référence incontournable de la mémoire et de l'histoire de la Gauche française. Composé d'un large rassemblement des partis de gauche, majoritaires pour la première fois au Parlement sous la 3ème République, il ambitionne de lutter contre les dégâts sociaux de la crise financière de 1929 et la montée très inquiétante de l’extrême-droite. Il s'est structuré autour du slogan "pain, paix, liberté". Marqué par la figure de Léon Blum, nous lui devons un grand nombre de nos acquis sociaux.

Grâce aux luttes ouvrières (12000 grèves, dont 9000 avec occupation, pour environ 2 millions de grévistes), le Front Populaire de 1936 accorde le 7 Juin aux salariés, après signature des accords de Matignon, d'importantes satisfactions :

• une augmentation des salaires de 12% en moyenne,
• deux semaines de congés payés (auparavant les travailleurs n'étaient jamais partis en vacances),
• la semaine de travail de 40 heures dans toutes les professions, sans diminution de salaire. Seules des dérogations devaient permettre les heures supplémentaires,
• la reconnaissance du droit syndical et des délégués d'usines,
• des conventions collectives par entreprise et profession garantissent les conditions de travail,
• la nationalisation de la Banque de France, de l'industrie aéronautique, etc.