La situation du chômage et de l'emploi à Ferrières

Il faut bien reconnaître que sur le front de l'emploi, la situation n'est guère réjouissante. Le chômage ne cesse de progresser : l'Insee indique qu'en France 3,5 millions de personnes ne travaillent pas alors qu'elles le souhaitent. Auxquelles il faut ajouter 1,4 millions de personnes en sous-emploi (chômage partiel ou temps partiel subi).

Les ferriérois n'échappent pas au marasme. Le chômage1 a bondi de 44% entre 2007 et 2011. La situation s'est peut-être dégradée depuis. On recensait 86 chômeurs2 au 1er janvier 2012. Pour 42% d'entre eux, il s'agit de chômage de longue durée...

Évidemment, pendant ce temps là, les salaires ralentissent. Et les nouvelles récentes ne sont guère rassurantes... Une enquête parue en octobre montrait qu'en raison de la crise, 41,1% des personnes interrogées réduiront leur budget consacré aux achats de Noël par rapport à l'an dernier, contre 6,9% qui prévoient de l'augmenter. Et comme le gouvernement oriente son action pour favoriser l'offre, et non la demande, on peine à voir comment la consommation pourrait être relancée. On imaginait de meilleures conditions pour initier la décroissance !

Bref la crise est bien là. Comment va-t-elle toucher les habitants de Ferrières ? Lors de la terrible récession de 2008-2009 (514 000 emplois détruits, PIB en recul de 2,6% en 2009), les secteurs qui avaient le plus souffert étaient l'industrie et les services. Les premiers impactés avaient été les jeunes, les ouvriers, les bas salaires et les intérimaires. Les catégories socioprofessionnelles les plus touchés par les sorties d'emplois étaient les ouvriers et les employés. A Ferrières, il faut distinguer les emplois disponibles sur place et ceux occupés par des habitants3. En effet, seuls 12% des ferriérois ont la chance de travailler dans la commune. 52% de nos concitoyens travaillent même hors de Seine-et-Marne (voir la carte).

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C'est notamment l'inadéquation entre l'offre d'emplois et la demande des actifs qui explique cette situation. 34% des emplois de la commune sont des postes d'ouvrier alors que seuls 14% des actifs ferriérois en sont. A l'inverse, 56% des ferriérois sont cadres ou exercent une profession intermédiaire alors qu'on ne recense que 42% des postes de cette nature4. L'explosion des mobilités domicile-travail fait le reste...

Dans un premier temps, du fait de la nature des emplois et des caractéristiques des actifs, ce sont les emplois locaux davantage que les actifs ferriérois qui risquent de pâtir de la catastrophique situation économique (voir l'exemple de Bergame ci-après), même si à terme, l'ensemble des strates de la population et des secteurs d'activité risquent fort d'être touchés.

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Nombre de demandeurs d'emplois à Ferrières-en-Brie au 31 décembre
Base 100 au 31/12/2007

1 : DEFM (demande d'emploi en fin de mois au 31/12) cat. A – INSEE
2 : Catégorie ABC – source INSEE
3 : A Ferrières, l'INSEE recensait 1158 actifs et 1447 emplois en 2009
4 : INSEE 2009. Des variations peuvent avoir eu lieu depuis.

 

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