Un nouveau journal atterrit à Ferrières

Très chers ferriérois, le riant volatile que vous tenez entre vos mains s'est donné pour mission de vous informer. Certes, il n'a pas l'ambition de remplir cet office tout seul, mais il espère y contribuer efficacement. Les raisons qui l'ont motivé à prendre la plume sont sérieuses.

 

Alors que l'information n'a jamais été autant disponible, il est paradoxal de constater à quel point il est difficile de s'extraire de la pensée dominante. Parallèlement, le fossé entre les préoccupations des gens et celles des puissants ne cesse de s'élargir. Cet écart se manifeste d'abord par une abstention en hausse quasi constante aux élections. Presque un inscrit sur deux ne s'est pas déplacé aux dernières législatives. Au niveau européen, où le peuple ne peut que constater son impuissance à infléchir les décisions, l'indifférence des électeurs est encore plus élevée.

 

Dans ce contexte, le traitement de l'information est un enjeu majeur. Aujourd'hui, d'une part parce qu'une forme de pensée unique s'exerce dans les médias dominants, où les mêmes éditorialistes, de journaux en émissions, rabâchent les mêmes idées, donnant toujours la priorité à l'économique sur l'humain ; d'autre part parce que le traitement de l'actualité est réalisé de manière débilitante, sans exercice critique, sans perspective historique et parce que le citoyen est trop souvent considéré comme un spectateur ou un consommateur, beaucoup de personnes se détournent des médias dominants et vont chercher leur information ailleurs, via leurs réseaux ou sur internet principalement.

 

Plus que jamais, le besoin en médias alternatifs se fait ressentir. Le canard forgeron est là pour répondre à ce besoin.

Car ce canard est d'abord citoyen. Il a vu le jour grâce à l'assemblée citoyenne de Ferrières et, de ce fait, défendra la place de la citoyenneté et favorisera l'expression populaire.

Ce canard se veut également original : tous les contenus qu'il vous propose sont inédits.

Ce canard est engagé, car il est féministe, écologiste, antifasciste... Il exercera donc son sens critique quand il le faudra et luttera contre le sentiment de fatalité qui accable parfois ses concitoyens. Toujours, il cherchera les chemins qui permettent de faire entendre la voix du peuple.

Ce canard est tout à la fois local et international, car il traitera de l'actualité de Ferrières comme de celle du monde.

Ce canard est aussi participatif : chacun peut y contribuer, proposer des articles, réagir sur le site internet, rejoindre la rédaction.

Ce canard tâchera d'utiliser sa mémoire pour prendre le recul nécessaire et rappellera les événements passés qui éclairent souvent efficacement notre présent.

Ce canard est gratuit et même, livré à domicile! Financé par les contributions de ses auteurs, bénévoles, c'est le gage de son indépendance.

 

Enfin, et peut-être surtout, ce canard est libre. Faites le circuler, prêtez-le à vos amis, à vos enfants, à vos parents. Laisser le traîner à la bibliothèque, à l'école ou à l'église! Envoyez-le par mail à vos frères et cousins. Ce canard n'est pas migrateur, mais le débat et les idées n'ont de limites que si on en accepte.

 

Ah! Au fait, « pourquoi diable ce canard est-il forgeron? » pourriez-vous enfin légitimement vous demander. Eh bien, Ferrières étant de par son passé intimement lié au travail du fer (comme en témoignent la rue des forges, l'ancienne rue ferraille ou simplement le toponyme de la commune), il était naturel que votre canard enfile le tablier et empoigne le marteau, afin de forger avec vous et pour vous les outils pour une meilleure information citoyenne!